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1 décembre 2015

5 septembre 2015 - 6h de Belle Ile à Châteauroux

Le 5 septembre 2015 à eu lieu les 3 et 6heures de Belle Ile à Châteauroux ; une course que j’affectionne beaucoup ; d’où mon retour dans le Berry. L’organisation est top, le lieu joli, qui au passage me rappelle les entrainements de mes débuts. ; Les bénévoles et organisateurs énormes et le parcours facilite les encouragements.

De plus, je suis un multiple vainqueur de cette course, tous formats confondus ; alors ça aide à aimer…

Départ à midi, arrivée à 18h, la météo à l’air clémente ce samedi ; temps midi. Je passe au retrait des dossards, la fille me fait remarquer que pour une fois je ne suis pas le dernier au retrait… lol

Je discute un peu, longtemps que je ne les avais pas vu. Je file poser mes affaires  près de la ligne d’arrivée, je mets en place la banderole SPORT 2000, mon sponsor. Je me prépare, et je file m’échauffer  un peu pendant que Delphine continu l’installation. Je passe mon temps à discuter et dire bonjour  à tous les coureurs présents, le speaker annonce un départ dans 5’.

Direction la ligne de départ, quelques photos et voilà le décompte enclenché…. 5-4-3-2-1- PAN !!!

Ma tactique sur cette course reste la même, partir vite, courir vite et finir fort ! lol

Bref, les chevaux sont lâchés, je me colle aux gars partis en relais…très vite le trou se fait, seul Christophe Riffer me suit. Pourvu que je ne paye pas le Grand Raid Des Pyrénées passé voilà seulement  15j ? La cadence de feu, mais beaucoup moins qu’en 2013 où j’avais réalisé la 33ème performance mondiale sur 6h et la meilleure française. ; là un « petit » 16 km/h ; je me prend à doubler le relais 4ème des 6h ! le mec n’en revient pas, il me dit même, mais tu fais les 6h indiv !!! Je lui glisse doucement, que je sais déjà que je ne tiendrais pas à cette cadence, mais que mon but est de prendre un tour à tous les concurrents.  J’essaye de ne pas rater les ravitos, je prends donc systématiquement quelques choses à chaque tour. Le speaker, Pascal, un copain fait l’animation à chaque tour.

Première heure, je suis en tête depuis le début, et j’accentue mon avance sur mes concurrents, pour le moment c’est « facile » ; aucun n’a osé partir à la même vitesse que moi. Je possède au pointage d’après Delphine environ 1.5km d’avance à un plus d’une heure du début. Les positions derrière moi changent rapidement et souvent ; Christophe n’est plus 2ème ; je suis un peu perdu mais qu’importe, il faut que j’applique ma devise, partir vite, courir vite et finir fort. … mdr ! La météo est clémente, pour ne pas dire idéal, nuageux à découvert,  même si tactiquement je préfèrerai un gros soleil, bien chaud. La 2ème heure pointe son nez et le 2ème ; Tisaria, est juste devant moi à 150m ; j’essaye de le reprendre le plus rapidement, mais je vais subir une défaillance énorme ; je vais tout simplement perdre en 30 minutes 2km ! Comment peut on perdre en 30 petites minutes ce qu’on à mit 2h à construire… whaou, j’ai pris une claque, une énorme claque : plus d’essence en l’espace de 500m tout au plus, je l’ai sen ti venir mais je n’ai pas eu le temps de me restaurer. Je reçois les encouragements de mon frère et de Loïse arrivés entre temps et de Delphine présente depuis le début. Je m’isole dans ma bulle, laissant mon corps seul pilote à bord, il cours mais plus moi ; Je lutte au plus profond de moi pou r tenir, tenir, et espérer que Tisaria va craquer à son tour. Les encouragements pleuvent, d’autant que les coureurs de 3h arrivent peu à peu autour du lac. Je m’arrête comme jamais au ravito, les nanas présent me disent oulà tu es fortement atteint ; malheureusement oui… Je me plonge la tête dans la poubelle servant pour les épongeages, ça me refroidis les idées et bien plus. Je repars encore et encore autour de ce lac, que le connais par cœur, mais ne souhaitais pas des retrouvailles comme celles-ci. La poubelle va être ma compagne pendant quelques tours.. . la traversée de mon « Larzac » est longue, mais je m’attache à me restaurer et lutter contre Tisaria, à distance réduite..Le temps passe, les tours défilent, certes pas à la vitesse que je souhaiterai mais bon pas le choix ; il ne faut pas que j’oublie que le GRP était voilà seulement 15jours. Kader me fait les pointages à chaque tours ; il est derrière à quelques dizaines de mètres, mais j’arrive à le maintenir. Je m’arrache, dans ma tête, dans mon corps, au fil du temps je reprends « connaissance » , je reprends mon corps en mains ; « j’accélère » peu à peu, et remets de la distance avec Tisaria. Il ne reste qu’une heure de course, les encouragements pleuvent à chaque passage devant le podium, de plus en plus important alors que le gong se rapproche. Je guète dès qu’il m’en est possible si je trouve Tisaria derrière ; mais visiblement il craque sévère et dégringole au classement. Ils sont 4 en moins de 1km après 5h00 de course. Je me flagelle encore et encore m’obligeant de cours arrêt au stand, mais je reste dans la même stratégie, poubelle refroidissante puis pastèque et coca. Fabien, un copain court à mes côtés relayé par phiphi, un autre pote des coureurs de fond, trop cool ; on discute, de tout et de rien, le temps passe plus vite et l’allure revient peu  à peu. Kader me donne des bonnes nouvelles, Barbeau, le second, craque lui aussi. Je reviens en forme, enfin après 3h30 de galère, peut être l’idée de franchir cette ligne virtuel au bout de 6h me redonne des ailes. Le speaker  annonce la fin dans 15min, je dois faire au moins encore un tour, j’accélère fortement, je ne laisse aucune chance aux autres de me reprendre alors que j’ai fait la course en tête depuis le début ; je m’arrête prendre une gorgée de bière qu’un coureur me tends…. Fabien me suit, Delp’ aussi de loin quand elle peut passer, je plonge dans la prairie, je n’en ressortirai pas c’est certains, je vais à bloc, enfin à bloc après 6h ! La corne de brume retentie, je m’effondre, éreinté, usé, au bout de tout ; mais j’ai vaincu ces 6h, vaincu ce lac ; Delphine, Betty, Alex, Loïse, toutes les personnes qui me sont chères sont venues à ma rencontre. Je remercie Fabien pour son aide précieuse de cette dernière heure. Le signaleur me relève ; Delphine et Fabien, me relève au sens propre ; maintenant le plus dur, relier la ligne d’arrivée. Les félicitations pleuvent, j’essaye d’aller au massage mais finalement je repartirai avant me faire masser par Deph’, prendre ma douche, plier les affaires, puis direction le gymnase pour la remise des récompenses.

Finalement, 71.861km, moins bien que la dernière fois mais j’ai quand même  1.9km d’avance sur Barbeau ; content.  Remise du trophée en compagnie de Christelle, ma sponsor, puis vin d’honneur, écourté, car début de petit malaise… la soirée s’arrête là pour moi.

 

Maintenant, les foulées de Vic-en-Bigorre, puis le trail de Valençay, et retour dans l’Indre pour l’ekiden.

 

 

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