NR du lundi 10 septembre 2012
Samedi, Aurélien Simonet a bouclé ses 6 heures en parcourant 71,675 km. Un simple entraînement avant la Diagonale des Fous.
Quand le petit monde de la course à pied parle d'Aurélien Simonet, il est défini comme « fou », « complètement barré ». Lui préfère l'adjectif « atypique ». C'est un vrai fondu de sport en général, avec un goût particulier pour la course à pied et les longues distances. « On me demande à chaque fois à quoi je pense pendant toutes ces heures d'effort. A tout et à rien mais quand je sens la difficulté arriver, je me mets à penser à des choses positives. Samedi, pour les 6 h de Belle-Isle, j'ai eu des périodes difficiles à cause de la chaleur, alors je rêvais d'une bière bien fraîche. A 18 h, quand la corne de brume a sonné, je n'étais franchement pas bien. Mes potes m'ont porté et même si la Sécurité civile m'a déconseillé de la boire, cette petite mousse m'a fait un bien fou », explique le licencié des Coureurs de fond déolois.
" Je rêvais d'une bière bien fraîche "
Depuis trois mois, il s'entraîne avec presque dix séances par semaine. Il avoue avoir mal au dos et aux articulations. Pour autant, il va quand même lâcher la bride, fin septembre, pour être prêt pour sa grande sortie à la Réunion, du 18 au 21 octobre.
La Diagonale des Fous est un raid où l'on effectue 173 km avec un dénivelé de 11 km. Il vise les 40 heures de courses avec sur le dos un sac bien rempli. « On a deux lampes frontales pour la sécurité, un kway, une réserve d'eau d'un litre, des ciseaux, des pansements, du fil et des aiguilles pour réparer les chaussures par exemple, des barres de céréales, du gel et moi, je prends toujours du sel », souligne Aurélien Simonet. Cet été, il n'a pas pris de vacances et ce long voyage sportif va lui permettre pour la seconde fois de découvrir une superbe île. Aurélien Simonet ne sera pas le seul de l'Indre à s'envoler pour la Réunion : Nicolas Dubuget (non licencié), Stéphane Lamourette (la Berrichonne) et Pierre Lemeunier (Coureurs de fond déolois). Aurélien arrivera une semaine avant l'épreuve et a préparé un budget de 2.200 € pour rester quelques jours après. Il sera juste de retour pour l'Ekiden 2012 à Châteauroux, tout bronzé, avec beaucoup d'anecdotes à raconter, et prêt à courir. Comme toujours.
Retrouvez les résultats complets dans notre édition de mardi.
résultats
3 h individuel : 1. Mamalet (Berrichonne), 40,150 km ; 2. Bouju (IAC Buzançais), 37,765 km ; 3. Vertino (Berrichonne), 37,100 km ; 4. Beguin (IAC Buzançais), 5. Fauchet (FEF), 6. Glaumot (non licencié), 7. Lamargot (non licencié), 8. Dessartine (EFSRA), 9. Pirot (non licencié), 10. Curtet (Berrichonne). 3 h par équipes : 1. AC Haut-Poitou, 50,925 km ; 2. Joué Running 37, 50,900 km ; 3. USP Jogging, 50,900 km ;4. Coureurs de fond déolois, 5. AC Haut-Poitou Vétéran, 6. Les Gazelles de Vineuil, 7. AS Renault Trucks, 8. Berrichonne, 9. AS Renault Trucks, 10. Les Foulées de la Vallée Noire. 6 h individuel : 1. Simonet (Coureurs de fond déolois), 71,675 km ; 2. Jousse (IAC Buzançais), 68,325 km ; 3. Lukak (EFSRA), 67 km ; 4. Hutin (non licencié), 5. Alvarez (non licencié), 6. Perrichon (US Renaudine Cross Athlétisme), 7. Berthier (Omnisport Pithiviers), 8. Journoux (IAC Buzançais), 9. Feydeau (Berrichonne), 10. Guillot (Association Belles-Rives). 6 h par équipes : 1. Les Go d'As, 92,10 km ; 2. Les V1 de la Berrichonne, 91,275 km ; 3. Vivement l'apéro, 84,375 km ; 4. CLOSAP, 5. Sport Maladie Parkinson-Les Vieux, 6. Sport Maladie Parkinson-Les Dr House.
à chaud
Aurélien Simonet, vainqueur des 6 heures (71,675 km) : « La chaleur était importante samedi à Belle-Isle et je m'étais fixé de faire du 13 ou 14 km/heure mais je n'ai pas pu tenir. Quand on voit que l'on baisse de régime, pour ma part, je ne m'arrête surtout pas. Je réduis mon allure pour ne pas me dire que " je marche ". Je sais, c'est très spécial de penser comme cela mais c'est dans le mental. Après si tu as récupéré, tu te donnes à fond. Au bout des 3 h, j'ai eu un coup de bambou derrière la tête mais je n'avais pas mal aux jambes, j'ai continué mais c'était dur. Je voulais aussi gagner, alors tu mets la gomme et comme le parc de Belle-Isle permet bien de voir les adversaires, je savais où j'en étais. C'est la deuxième fois que je remporte en individuel ces 6 heures. C'était une bonne mise en condition pour la Réunion. Là-bas, je sais que je vais souffrir… »