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25 septembre 2013

6h de Châteauroux 6 septembre 2013

Après un arrêt d’ 1 mois ½ à cause d’une inflammation au talon d’Achille survenu à la suite du Grand Raid du Morbihan le 30 juin dernier, j’ai quelque peu modifié mon planning de course ; exit les 100km de Sologne, exit aussi les 24h de Saint Maixent l’Ecole le 14septembre.

 

J’ai repris l’entrainement fin août avec comme objectif, les 6h de Belle Isle, le 7 septembre, 5-6 entrainement la semaine de la course, et la douleur réapparait jeudi….et mince ça continu !

Tampis, je participe, quitte à arrêter après 20’, donc samedi matin, direction le retrait des dossards, enfin je devrais plutôt dire samedi midi, car toujours en avance, j’arrive à 11h50 pour un départ à 12h00. La dame de l’organisation me dit, toujours en avance ! et oui… je file à la tente des coureurs de fond, pose mon sac, accroche vite fait le dossard, le speaker annonce le départ dans 2’ ! je file sur la ligne, 2-3 bonjours à droite et gauche et voila le coup de corne de brume qui retenti, le prochain sera dans 6h ;)

Pas beaucoup d’inscrit, mais il y a de la qualité, Tixier, Vertino, Thibonnet, Balana, …va falloir être attentif ! …

 

Dès le départ, je suis le tempo des concurrents en équipes, personne des indiv’ ne me suit ; je fais donc le choix comme l’année dernière de partir vite, courir vite et finir fort 

Le GPS m’indique entre 14 et 15 km/h, cette vitesse me convient, je vais essayer de rester à cette cadence le plus longtemps possible ; mais sans m’enflammer non plus, car la route est longue. Je me retrouve donc seul, mais ça ne me fais pas peur, dans le désert, je n’aurai même pas quelqu’un en vue alors…Pour le moment, pas mal au talon, c’est déjà ça !

Je regarde derrière moi dès que je le peux, mes concurrents sont partis TOUS très modérément, moi je dirai, parti comme d’hab pour un échauffement… Mrd ! Seul Reiffers est parti relativement vite, je dirai comme d’hab aussi, mais il ne devrait pas m’inquiéter au final.

Je profite de ce tour de chauffe pour saluer tout le monde, car étant arrivé juste pour le départ, je n’ai pas eu le temps de le faire. 1er tour 10’56, un peu plus de 14km/h, nickel. Je fais le 2ème tour sur la même cadence en levant le pied un peu, résultat 11’08, c’est mieux ! Je fais un petit bilan rapide de mes concurrents, Tixier, je ne le vois pas, Vertino en 6ème position à 3’ de moi déjà…, Micka Balana, un jeune vieux du club qui s’est entrainé comme un fou pour son 1er 6h est 4ème à 2’ ; Audineau est 3ème ; bref le trou est fait, enfin j’espère car je le sais bien, 2’ sur 6h c’est une goutte d’eau.

 

Les quelques coureurs présents en équipe nous encourage à notre passage, c’est très sympathique, d’autant que les spectateurs ne sont pas foule à cette heure de la journée. J’en fais autant quand je double un coureur, de ma course ou non, on est tous là pour le même objectif : franchir la ligne d’arrivée à 18h00.

Au fur et à mesure des tours, je note mes temps et j’essaye de ne pas m’enflammer, car le retour de bâton peut être terrible.

13h30, j’aperçois mes parents venus m’encourager. Mon père me demande si ça va ! Je lui réponds oui pas de soucis, j’ai presque pris un tour au 2ème ; à savoir Vertino qui lui vient de doubler Audineau et Balana suite à une petite accélération ces derniers temps.

 

J’en profite pour plaisanter avec quelques copains et journalistes présent du le circuit, Belle Isle étant mon jardin quotidien, j’avoue qu’enchainer les tours n’est pas pour moi le plus palpitant.

Bientôt 1 h45 de course et je reprends Micka qui semble frais comme un gardon ; on échange quelque mots, il me dit tu fonce comme un fou ;) je lui réponds en blaguant, non suis moi tu verras ! Il me dit, vas y fonce, il n’y en a pas beaucoup devant moi ; je lui indique en même temps qu’il est actuellement 3ème derrière Vertino ; le speaker vient de l’annoncer. Micka est comme un gosse, il n’en revient pas. Je lui dis de ne pas s’enflammer la course commence à la 3ème heure.

Malheureusement pour moi, la douleur refait surface depuis quelques minutes, pourvu que ça tienne, ici et après cette course. J’essaye tant bien que mal de courir sur l’herbe plutôt que sur le bitume, ce qui m’oblige à pas mal de zigzag, mais la fin de la course est à ce prix là !

Aussi bizarre que cela puisse paraître, malgré la douleur réapparue, j’effectue ma meilleure moyenne à plus de 15.2km/h…. je regarde ma montre et me freine à nouveau, enfin j’essaye car ce n’est pas facile, je n’aime pas spécialement courir à une allure bien définie, qui plus est aussi lente soit elle. J’aperçois Vertino juste devant moi, j’accélère une dernière fois pour lui prendre un tour complet, dans mon 11ème tour. Je lui demande si ça va, il me répond : « oui ; oui », je décide de ne pas rester à son contact et de faire ma course car l’année dernière, j’avais eu un coup de moins bien et le 2ème m’avais repris pas mal de terrain au point d’être à moins de 5’ de moi à 2h de l’arrivée. Je poursuis mon effort afin de mettre une distance appréciable entre nous.

De retour sur la ligne d’arrivée, je croise mon frère et ma nièce qui m’encourage, il me demande en passant ou j’en suis, je lui explique donc que je suis 1er et que je viens de prendre un tour au 2ème.

Je baisse comme prévu un peu le rythme car la mi-course n’est pas encore arrivée. Les gars des 3 h se tiennent maintenant près à partir, je vais à nouveau voir des avions de chasse me doubler, va falloir être mentalement accroché, car ça n’est jamais facile de se faire doubler sans pouvoir accrocher même si on sait qu’ils ne font pas la même course que nous.

Je passe sur la ligne de départ, sous les applaudissements et encouragements des coureurs, le speaker ayant averti de ma position et de mon passage. Je regarde ma montre, MARATHON en 2h56’, pas trop mal sur un 6h ! Mrd !!! Je suis fêlé ; je ne tiendrais jamais !!!

En effet, je baisse le rythme en début de 3ème heure avant de prendre un petit coup de bambou derrière la tête vers 3h330 de course. Je signe mon 2ème plus mauvais temps au tour au bout de 4h à 11km/h…. le mental travaille fort, il faut se re-concentrer afin de reprendre les commandes du physique et donc de ma course. C’est finalement une bonne chose, dans le désert je n’aurai pas le choix que de trinquer fortement. Je réussi en 2 tours à revenir à une allure supérieure à 12km/h, c’est pas mal. Je me force à « ne pas m’arrêter » lors des ravitaillements. Les bénévoles présentes sur le stand me disent ; « ah, il est mieux que l’année dernière, il nous reconnait cette année et discute avec nous… ! » Je leur réponds, certes je suis mieux, c’est vrai mais bon ce n’est pas pour cela que c’est plus facile. ;) Je reprends ma course, je m’arrête 2sec au stand d’épongeage, pour prendre une éponge ; je la coince derrière ma casquette, sur la nuque, ça fait vraiment du bien, mais aussi pour prendre des bonbons acides…. A se souvenir, pour le désert, il faudra que j’en prévois !

Une pluie fine fait son apparition, ce n’est pas désagréable, ça permet de se rafraichir en direct.

Je reprends ma course direction la ligne de départ, pour mon 23ème tour. Je sens que l’orage est passée, je reprends environ 40sec au tour, c’est de bonne augure…, j’en profite pour reprendre encore un tour à Vertino, la cadence n’est pas là même, pourtant il n’a pas l’air de souffrir pour autant.

Ma course se passe comme je le souhaitais…les kilomètres défilent, le temps passe, les écarts se creusent ; je distille quelques encouragements aux personnes que je double ou que je croise, dont Micka, qui m’impressionne, il n’a pas l’air dans le dur du tout… chapeau à lui !

 

 

17h01, la pluie à cessée alors que j’entame mon 26ème tour en solo… une petite série de 3 tours les plus mauvais de ses 6h, mais quand même à plus de 10.7km/h, donc ça me conviens. Le speaker m’annonce passant la ligne, les coureurs, spectateurs et supporters commencent à me fournir un tonnerre d’applaudissement à chaque tours ; ça me rebooste le moral. Les jambes sont biens, sans aucun produit, juste de la pastèque (là aussi une bonne idée, notamment pour les 100bornes de Millau). Pas mal au talon, j’augmente progressivement le rythme, il me reste 30’ à tenir et je viens déjà de battre ma meilleure perf sur 6h donc maintenant je vais tenter de faire le plus possible. Je m’accroche sur les gars des 3h, vraiment bon signe !! D’ailleurs certains sont surpris quand je les double et que je les encourage...Normal, à leur place je serais pareil ! Mince un mec qui court depuis deux fois plus de temps… aie !!!

Un copain à La Guinguette me propose une bière ; je m’arrête, j’en bois la moitié puis repars… ah que ça fait du bien ce petit moment de fraicheur ; 6h que j’y pensais !!!

La victoire ne peut plus m’échapper, j’ai plus de 3 tours d’avance sur le second, en plus la forme est revenue, je m’arrache à chaque tour afin d’aller le plus loin possible. Les acclamations du public devenu nombreux me poussent dans mes derniers retranchements. Je dis au revoir à toutes les personnes qui tiennent un stand sur la course, et je passe une ultime fois sur la ligne d’arrivée, le speaker m’annonce, je reçois au passage les félicitations de la plus part des coureurs présents ainsi que des spectateurs. J’aperçois Barnay, un coureur des 3h indiv, j’accélère et le dépasse alors qu’il tentait de se relancer une dernière fois, il me dit « ça va tu as la forme !!! » J’arrive à 350 m quand la corne de brume retentie dans tout le parc. Je m’arrête, regarde ma montre ; elle affiche 78.950m ! ENORME, je fais plus de 8km de plus qu’en 2012, certes sous la chaleur mais quand même.

Je récupère tant bien que mal, car le dernier tour à vraiment été soutenu après 6h d’effort. J’en profite pour faire des étirements, le temps que le commissaire vienne relever les positions de chacun.

5’ passent, le voilà, il me félicite à son tour, il me dit tu as bien gazé !! Effectivement, content de moi.

Je parts direction la ligne d’arrivée, les gens me félicitent sur le passage, je prends vite fais le ravitaillement, Kader me félicite lui aussi et 2 journalistes me demande une interview  pas de problème avec plaisir. Je passe devant la tente des coureurs, ils me donnent direct une bière (je l’avais demandé depuis longtemps celle là !), je prends ma serviette de bain, car je n’ai rien d’autre pour me couvrir étant parti à la dernière minute ce matin et file à La Guinguette pour cette petite interview.

 

Au final, d’après l’organisation, je couvre 78.05km contre 78.950km à mon GPS  à une moyenne de 13.007km/h. Au bilan, je suis crédité des 15 meilleurs tours sur les 6h individuel, mais aussi du tour le plus rapide en mélangeant les 3 h et les 6 h

 

 et surtout la 33ème performance mondiale de l'année sur 6h et la meilleure perf française!!! ENORME!!!

http://statistik.d-u-v.org/getintbestlist.php?year=2013&dist=6h&gender=M&cat=all&nat=all&label=&hili=none&tt=netto&Submit.x=28&Submit.y=9

 

 

 

 

 

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Commentaires
G
pareil, je te remerci et te félicite pour ta performance dantesque après seulement quelques mois de course...chapeau! perso, je ne sais pas trop ce que sera fait mon mois de septembre 2014.. car déjà de gros projets en perspective.
M
Que du bonheur d'avoir participé avec toi ce 6h et de relire cette aventure un mois et demi après ça m'en donne des frissons.<br /> <br /> L'année prochaine on la refait.
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